jeudi 21 février 2008

Je vais bien maintenant...

Un mois s'est écoulé depuis l'ouverture de mes vannes. Un mois s'est écoulé depuis que je t'ai vidé mon sac, depuis que j'ai enfin dit ce que j'avais sur le coeur depuis si longtemps.
L'affrontement fût difficile, les jours qui suivirent également.
Je retenais tellement de choses depuis tellement d'années...
Quand la vanne s'est ouverte, j'ai eu l'impression d'être un barrage : on ouvre les vannes et les trombes d'eau s'abattent de l'autre côté du haut mur de protection, elles inondent tout, ravagent tout sur leur passage.
Quand j'ai enfin craqué le mois dernier, je n'ai plus pu retenir quoi que ce soit. Ni avec toi, ni avec les autres. J'avais ouvert le tiroir, il me fallait le vider entièrement.
J'ai dit ce que je pensais à plusieurs personnes, j'en avais besoin. Je ne pouvais pas non plus faire autrement, je ne parvenais plus à me taire, à prendre sur moi, à faire semblant.
J'y ai laissé des amitiés, je pensais y avoir laissé mon amour aussi.
Certains amis ont compris et sont revenus, l'amour également, même si les choses restent difficiles.
J'ai besoin de me reconstruire maintenant. Je pose les briques doucement, une à une. Mais je ne veux plus reconstruire de barrage, de hauts murs, je veux construire un village rempli d'amour, de sourires, de bonne humeur, un village où tous seraient les bienvenus. Sauf toi.
ça fait bateau de parler de village plein d'amour, je sais, mais c'est vraiment ce que je voudrais.
Je n'ai jamais aimé le contact avec les autres, un ami disait de moi que j'étais comme une bête sauvage qu'on traque, toujours sur la défensive, toujours à me méfier des autres. Il avait raison.
Je ne veux plus être cette bête-là. Je veux avoir l'esprit en paix, me sentir libre, légère. Et c'est maintenant le cas. Un peu plus chaque jour.
Je n'ai toujours pas trop confiance en moi, mais je sais que ça viendra. Un jour. Il faut construire le village avant ça.
Je me sens apaisée, même si depuis quelques jours, la nervosité avait refait surface.
Je devais te revoir, ceci expliquant cela.
La petite est allée chez toi le w-end dernier et être amenée à te revoir après tout ça, j'avoue que ça me mettait un peu sur les nerfs. Je ne voulais pas d'un enième affrontement.
Il n'y en a pas eu.
Tu devais me déposer la petite à la gare et c'est ce que tu as fait, tout simplement. Tu ne m'as dit ni bonjour, ni aurevoir, tu n'as même pas osé me regarder en face. Tu as dit aurevoir à la petite et tu es très vite partie.
Pourquoi tu n'oses pas me regarder, maman ? Aurais-tu peur de moi ? Peur d'affronter et assumer tes responsabilités, reconnaître tes fautes ?
...
En fait, je m'en fiche. C'est mieux comme ça. J'ai l'esprit libre maintenant, c'est tout ce qui m'importe.