dimanche 17 août 2008

Voilà, c'est fini

C'est fini.
Il est décédé cet après-midi, vers 16h.
Je passais une journée tranquille à la mer avec la petite et deux amies et tu m'as téléphoné ce matin pour me dire qu'il avait été transféré aux urgences. Tu m'as rappelée l'après-midi pour m'annoncer son décès.
J'en ai perdu mes mots quelques minutes, la gorge nouée, les larmes.
Je ne pensais pas que ça me ferait cet effet. Sur le coup, j'étais vraiment triste, comme un gros vide. Mais ça m'est vite passé.
Les larmes de tristesse se sont très vite transformées en larmes de soulagement.
C'est fini.
Il n'est plus là pour faire du mal autour de lui, mon cauchemar prend fin avec lui.
Pendant des années, il a été horrible avec tout le monde autour de lui, rabaissant les autres, les traitant comme des moins que rien, il ne m'aimait pas et m'avait maintes fois dit que j'étais folle et qu'il fallait m'enfermer à l'asile. Je l'ai vu des centaines de fois abattre sa colère sur toi, te laisser pour morte, affalée dans un coin de la cuisine ou de la salle de bains, la tête en sang, le visage complètement explosé.
J'ai passé des nuits d'insomnie, à avoir peur de m'endormir et surtout de me réveiller en sueur, morte de trouille à l'idée qu'il soit toujours là à te massacrer en toute impunité.
Mon cauchemar est désormais fini, je vais enfin pouvoir tourner cette page-là.
Alors oui, je me sens triste, pour toi, parce que je sais que tu vis un moment très douloureux, mais je me sens libre, soulagée, presque bien...
Je lui souhaiterai quand même de reposer en paix... même si je ne suis pas sûre qu'il le mérite...

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